Source d’eau sulfureuse « d’Huguette »

Le site a été aménagé en 2016. Il offre à la fois des informations  sur la présence de ces eaux particulières et  une évocation de cet épisode thermal et balnéaire.

Sentez l’odeur « d’œuf pourri »  caractéristique de l’hydrogène sulfuré et voyez dans l’eau du ruisseau les nombreux filaments blanchâtres, ce sont des voiles algaires appelés « sulfuraires ». Ils contiennent des microglobules de soufre.

Au cours de son trajet souterrain, l’eau, dans ce secteur, rencontre des niveaux de gypse ou pierre à plâtre. Le gypse est un sulfate de calcium hydraté qui contient donc du soufre (S) dans sa formule chimique (CaSO4, 2 H2O). Des bactéries de l’eau vont attaquer ce gypse et en libérer le soufre.

Ce n’est pas le soufre qui sulfure les eaux, c’est l’eau sulfureuse qui laisse précipiter le soufre !
Cette eau contient environ 450 mg de sulfate par litre. Elle était réputée pour les maladies de peaux, les maladies d’estomac, les rhumatismes…

Extrait du journal « Bas-Alpin » du 9 juillet 1905.

« Ils boivent sans se lasser, quelques-uns n’hésitent pas à absorber 40, 50 verres même jusqu’à 80 verres de l’eau nauséabonde… Il y a à Saint-Martin toute une population flottante qui n’engendre pas la mélancolie, la gaieté fait partie de la thérapeutique locale…».

Il existe d’autres sources sulfureuses alentours, entre Céreste et Manosque. Mais, seule celle de St-Martin avait un débit suffisant pour proposer entre 1893 et 1939 une exploitation économique et la création de thermes.

Citons aussi à proximité, dans le ravin de l’Ausselet (déformation de l’eau salée), une source d’eau salée englobée maintenant dans le périmètre de Géosel (stockage souterrain d’hydrocarbures dans le sel).  Et également tout près, se trouve une autre source ferrugineuse. Dans le ruisseau, à côté de la source Huguette, coule une eau de couleur rougeâtre. Sa couleur rouille signe sa concentration en fer : 1,7mg/l de fer.