Le chevauchement de la Déboulière à Vaugines

Le petit massif de la Déboulière, appelé parfois La Garrigue, long de 2,5 km sur 500 mètres de large est très bien individualisé dans le paysage, petite colline et ilot boisé émergeant des plaines cultivées.

Cette petite structure est un pli anticlinal (en voûte), au milieu de la plaine de la Durance, à la faveur duquel ressurgissent les terrains calcaires crétacés qui forment l’essentiel du massif du Grand Luberon. La route D45 le traverse du sud au nord. Mais la particularité de cet anticlinal s’observe sur son flanc sud. Le talus de la route permet d’observer  les calcaires hauteriviens vieux de plus de 130 millions d’années, surmontés par les sables marins miocènes d’à peine 20 millions d’années, puis de nouveaux les calcaires hauteriviens. Les sables se sont déposés sur le Crétacé inférieur comme l’attestent les perforations de pholades (bivalves lithophages) qui jalonnent le contact. Mais, à leur sommet, ces mêmes sables sont recouverts par une autre unité de Crétacé. Celle-ci est chevauchante, basculée vers le Sud.

L’amplitude apparente du chevauchement est de l’ordre de plusieurs dizaines de mètres.

De même, le massif du Luberon est chevauchant vers le sud, recouvrant les terrains de son avant-pays mais l’amplitude est alors d’ordre kilométrique.

A lire :
Georges BRONNER, 2010. De la Durance aux monts de Vaucluse. Géoballade. Du paysage à la géologie. Éditions Jeanne Laffitte.

Photo du bandeau : Faille de la Déboulière © PNRL – Stéphane Legal