Le Luberon en marche !

S’engager en faveur des déplacements doux

Cette opération, portée entre 2010 et 2012, se voulait initiatrice de nouvelles façons de se déplacer sur le territoire et faisait suite à un accord-cadre ADEME-Région 2002 – 2006 autour notamment de la thématique des déplacements qui avait vu l’émergence de plans de déplacements, d’aménagements d’entrée de ville, d’actions à destination des scolaire. L’opération “Le Luberon en marche !” s’appuyait sur deux constats, la responsabilité des véhicules individuels dans l’émission de gaz à effets de serre et la forte pollution de l’air de la région PACA à cause de la densité de population, la présence d’industries de combustion, et les conditions climatiques favorables, le vent se chargeant de disséminer les pollutions. “Le Luberon en marche !” a été l’occasion de développer des actions auprès des communes et des scolaires mais aussi de sensibiliser toujours un peu plus les pouvoirs décisionnaires à cette problématique majeure en espace rural et péri-urbain.

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Se déplacer, un incontournable qui impacte nos modes de vie

Le déplacement des individus s’est peu à peu mais sûrement organisé autour de la voiture individuelle, les espaces urbains se sont modelés pour répondre à cette demande et aujourd’hui cette organisation de la société fait apparaître des points de fragilité.

  • Aménagement des territoires : même si les temps de parcours se stabilisent, les distances parcourues sont en augmentation. Les habitations, notamment en raison des prix du foncier, sont implantées de plus en plus loin des espaces de travail ou de services avec une offre de transport qui n’est souvent pas prise en compte. Cette situation, couplée à la tension du marché de l’emploi, rend les individus dépendant de la voiture.
  • Budget : le coût d’un véhicule est élevé (achat, entretient, carburant). Aujourd’hui, on évalue à 16% la part du budget des ménages consacrée aux transports. Beaucoup de personnes en situation précaire sont dépendants des transports collectifs avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur leur emploi. Pour les autres, l’augmentation du coût des carburants créé une tension budgétaire importante, déjà mise à mal du point de vue des dépenses consacrées à l’énergie par le poste chauffage d’un habitat majoritairement ancien et énergivore.
  • Santé public de l’inactivité : augmentation importante des diabétiques et de l’obésité, notamment infantile. L’inactivité physique participe à cette situation préoccupante et contribue à l’augmentation des dépenses de santé. On sait aujourd’hui qu’une pratique quotidienne de 30 min de vélo par jour participerait à une diminution de 70% des diabétiques sur 5 ans, et que cela représente de 0,8 à 1,2 €/km d’économie (2/3 de coûts directs de santé et 1/3 indirect lié à l’absentéisme et à la productivité).
  • Santé et argent public liée à la pollution : la pollution atmosphérique engendrée par les véhicules motorisés, et notamment individuels, participe à une augmentation importante des allergies. Par ailleurs, suite à de nombreux rappels à l’ordre depuis le début des années 2000, l’Europe engage des poursuites à l’encontre de la France pour non-respect des réglementations en matière de qualité de l’air.

Agir au quotidien

Les leviers d’actions sont multiples mais dépendent nécessairement de positionnements politiques et individuels. Pour les communes et intercommunalités, s’intéresser à l’écomobilité c’est travailler sur des plans d’actions transversaux alliant, bien sûr, urbanisme, déplacements et espaces collectifs mais aussi information, sensibilisation et éducation. Et c’est évidemment proposer de nouvelles solutions de mobilités en toute sécurité, cheminements doux, transports collectifs, location de véhicules (auto, scooter, vélo…). Toutes ces énergies s’organisent autour de la conscience du temps, de la conscience des autres et de soi-même.

Les trajets domicile-écoles, un bon exemple pour commencer

  • 40% des déplacements des enfants s’effectuent entre le domicile et l’école
  • 70% des élèves du 1er degré se rendent en voiture à l’école
  • 81% des domiciles sont situés à moins d’1 km de l’école
  • 58% des accidents d’enfants sur le parcours domicile-école sont dus à des voitures mal garées

L’opération “Marchons vers l’école”, soutenue par l’ADEME et la Région, a été très suivie sur le territoire pour tenter de réduire l’impact de la pose et de la reprise des élèves devant les établissements scolaires jusqu’à 20 communes participantes. En partenariat avec le CETE Méditerrannée, l’opération « Au collège à vélo » proposait à 5 collèges volontaires un diagnostic et des propositions d’itinéraires vélo sécurisés pour encourager la venue à vélo des collégiens. Par ailleurs, des journées d’information ont permis de présenter les plans de déplacements établissements scolaires aux responsables d’établissements et aux élus.

Des outils pédagogiques pour parler de la mobilité

Pour appuyer cette démarche, le Parc du Luberon en partenariat avec les CPIE Alpes de Provence et Vaucluse ont développé deux outils à destination des scolaires mais aussi du grand public :

  • une exposition de 6 panneaux, tout public, « Bougeons, l’air de rien… » : la problématique des déplacements et les actions possibles
  • un classeur pédagogique « Changeons d’air, mettons-nous en marche ! » pour les enseignants de cycle 3 : à partir de la pollution de l’air imaginer des actions possibles.

Vélo-éducation, se former à la pratique du vélo

Dans le cadre du continuum éducatif à la sécurité routière, de la maternelle à la 3ème, les élèves sortant de l’école primaire doivent avoir validé, au fur et à mesure de leur cursus, l’Attestation de Première Education à la Route (APER), 1ère étape de leur éducation à la route. Elle valide des comportements à acquérir lorsque l’enfant est piéton, passager et cycliste. Celle-ci est généralement réalisée par une personne extérieure à l’école (policier municipal, gendarme, retraité MAIF…), à la demande de l’enseignant, lors d’une simple demi-journée d’intervention le plus généralement avec une malle pédagogique, type piste de circulation.

Le constat fait apparaître des difficultés pour les enseignants à s’approprier cet apprentissage, tout au long du cursus des enfants, de la maternelle au CM2 ; et des élèves qui, au sortir de l’école élémentaire, ne disposent pas d’un apprentissage suffisant pour aborder sereinement la circulation urbaine. Le continuum éducatif imaginé apparaît aujourd’hui déficient.

Dans le cadre d’un partenariat avec l’Education nationale sur des séjours itinérants à vélo pour les scolaires et à l’initiative de l’Education Nationale de la circonscription d’Apt (Inspectrice et Conseillère pédagogique), une séance d’animation a été proposée à 25 enseignants de cycle 3 du secteur aptésien (3h) en novembre 2011.

Les objectifs pour aller vers l’autonomie à vélo de l’enfant étaient :

  • d’interroger et conforter les enseignants sur leur propre pratique du vélo et sur leurs ressentis,
  • de donner des trames de vélo-éducation (étapes, activités possibles),
  • de préciser des clés de circulation urbaine individuelle.

QUE DIT LA CHARTE DU PARC ?

Améliorer le cadre de vie et la qualité de la vie (Orientation B.2.)

> Améliorer et sécuriser les déplacements (Objectif B.2.12)
> Se mobiliser pour l’amélioration de la qualité de l’air (Objectif B.2.13)
> Être plus attentif à la qualité sonore du territoire (Objectif B.2.14)
> Réduire les nuisances olfactives (Objectif B.2.15)

PLUS D'INFOS

> Visite libre de 10h30 à 13h00 et de 15h00 à 18h30
> Visite guidée (1h) à 10h30 et 16h30

CONTACTEZ-NOUS

Service Éducation à l’Environnement et au Territoire
Maison du Parc
60, place Jean Jaurès – 84400 Apt
> envoyer un mail
> 04 90 74 71 90

Photo du bandeau : Formation des enseignants à la vélo-éducation à Apt © PNRL – Sophie Billaud

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2017-05-31T15:08:26+01:00

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