Le changement climatique a un impact important sur les forêts, notamment par la multiplication des sécheresses et des incendies, y compris dans le Parc naturel régional du Luberon.
Pourtant, les arbres sont des alliés indispensables à l’adaptation des sociétés humaines.
(photo Nicolas Petitl)
Les effets sur les sols
Les forêts préservent les sols de l’érosion et accroissent leur capacité de stockage de l’eau sur de longues durées. Elles participent ainsi à l’atténuation des effets de sécheresse et nous protègent des phénomènes extrêmes tels que les inondations ou les glissements de terrains.
Créant un ombrage important et captant l’humidité de l’air, les arbres forment une protection et un microclimat plus frais en sous-bois.
Les forêts du territoire s’avèrent être de puissants alliés pour atténuer les effets du changement climatique en stockant du dioxyde de carbone dans les arbres, le sol, la litière et le bois mort.
En France, environ 1m3 de bois contient près d’une tonne de CO2. La construction en bois permet de séquestrer ce carbone durablement en évitant que ce bois soit brûlé.
Évolution de la composition des forêts
Face à des conditions plus chaudes et sèches, la composition des forêts évolue. Les espèces les moins adaptées sont remplacées par d’autres essences plus tolérantes aux fortes chaleurs et au manque d’eau. Toutefois, cette lente et progressive adaptation des forêts ne rivalise pas toujours avec un changement
climatique brutal.
Les sécheresses intenses et répétées provoquent un stress hydrique important, pouvant conduire à la mort des arbres. La rupture des canaux de sève mène à la mort progressive du feuillage et des branches, depuis la cime vers le bas. Ce phénomène est notamment visible chez le Chêne pubescent, qui perd ses feuilles parfois dès le mois de juillet.
— Le risque incendie
Dans la région méditerranéenne, le risque incendie (ou aléa feu de forêt) est très élevé du fait des conditions estivales et hivernales très sèches, des températures élevées et des épisodes venteux puissants. Les incendies réguliers font partie de l’histoire des forêts méditerranéennes, dont de nombreuses essences et espèces végétales (dites « pyrophiles ») sont adaptées aux flammes.
Cependant, les conditions extrêmes sont propices au développement d’incendies de grande ampleur, aussi appelés « méga-feux » auxquels aucune espèce n’est réellement adaptée.
Le changement climatique et l’augmentation des incendies associés à la sécheresse rendent la régénération des forêts de plus en plus difficile.
Le risque d’incendie s’étend dans des régions jusqu’alors épargnées et menace des végétations moins bien adaptées.
— Études de restauration des terrains incendiés
Après le passage du feu, les restes calcinés des arbres et la terre noire forment un triste paysage dans lequel la forêt pourra renaître à condition de lui laisser du temps et d’agir de manière réfléchie.
Afin d’accompagner la régénération naturelle et de protéger les sols, une étude de restauration des terrains incendiés (RTI) est menée directement après l’incendie. Le but de l’étude est de quantifier les dégâts, identifier les fragilités (de la végétation, du sol, etc.), et proposer des travaux pour permettre une meilleure reprise de la végétation et assurer la cicatrisation du paysage.
Deux études ont été réalisées dans le Luberon, l’une en 2017-2018 pour le feu de La Bastidonne, et l’autre en 2022-2023 pour le feu de Villeneuve.
L'ESSENTIEL
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