Crêtes du Grand Luberon

Le Mourre Nègre culmine à 1 125 m et domine les massifs du Grand et du Petit Luberon.

Au sommet se dévoile un splendide panorama à 360°. Côté nord, les plateaux des Monts de Vaucluse, le Mont-Ventoux, la montagne de Lure et en arrière-plan les sommets enneigés du massif des Ecrins se distinguent. Côté sud, au-delà de la plaine de la Durance on peut observer la Sainte-Baume, la Sainte-Victoire, l’étang de Berre, la Camargue, les Alpilles…

Commune : Auribeau
Nature du site : Relief remarquable, Point de vue

Vue depuis le Mourre Nègre
© PNRL - Anne-Camille Vinson
Les crêtes du Grand Luberon
(photo PNRL-Julien Baudat-Franceschi)
Alpages sur les crêtes du Grand Luberon
(photo PNRL-Sophie Bourlon)

Le massif du Luberon

Véritable épine dorsale du parc naturel régional, le massif du Luberon constitue une barrière géographique particulièrement lisible dans le paysage de Cavaillon à Manosque. Il correspond à une structure anticlinale fortement dissymétrique, déversée et même chevauchante vers le sud.

La combe de Lourmarin sépare le Grand du Petit Luberon et assure la communication entre le sud et le nord du massif. D’un point de vue géomorphologique, le Petit Luberon se présente comme un plateau culminant à 700 m, constitué de calcaires blancs et dur (faciès urgoniens) alors que la Grand Luberon, plus élevé (1125 m), étend sa ligne de crête doucement ondulée. Il est formé de calcaires plus ou moins marneux que l’érosion a doucement arrondis.

Coupe géologique du Luberon
Carte topographique du Luberon
Wikimedia Commons

Un massif provençal

Le Luberon appartient aux chaînes provençales bordant les Préalpes. Les reliefs du Luberon résultent de la déformation des roches provoquée par la tectonique des plaques et la mise en place des Pyrénées et des Alpes.

Entre -80 et -40 millions d’années, alors que les Pyrénées se mettent en place, la Provence se plisse, dessinant les premiers reliefs des massifs provençaux. Une phase majeure d’activité tectonique vers -40 millions d’années est connue sous le nom de phase pyrénéo-provençale.

Des millions d’années plus tard, la formation des Alpes réactive ces structures, entraînant un nouveau plissement des roches et façonnant les reliefs tels qu’ils sont aujourd’hui. Il y a 10 millions d’années, le soulèvement alpin atteint son paroxysme (phase alpine). Le Luberon, tel qu’on le connaît de nos jours, se met en place.