Nous avons la chance de vivre dans le berceau de ce qu’on appelle le « régime méditerranéen ». Plusieurs millénaires d’échanges entre les pays de la Méditerranée et d’ailleurs ont façonné une manière de vivre et de se nourrir spécifique à notre région, une alimentation méditerranéenne très diversifiée, basée surtout sur la production locale et liée aux saisons.
Les bases du bien-manger méditerranéen
L’alimentation méditerranéenne traditionnelle se caractérise par des quantités d’aliments modérées, avec une consommation importante de produits végétaux comme les céréales (peu raffinées), les légumes secs, les légumes et fruits frais, les noix et amandes, de l’huile d’olive comme principale source de lipides, beaucoup de produits et plantes aromatiques (ail, thym…), du poisson (surtout sur les côtes), des quantités faibles à modérées de produits laitiers (en particulier de type yaourt, fromage de chèvre ou brebis) et de volailles, et généralement peu de charcuteries et de viandes rouges (plutôt du mouton). Les pâtisseries sont réservées aux jours de fête.
On boit de l’eau, et dans le sud de l’Europe, si la consommation de vin lors des repas est habituelle, elle est aussi modérée.
Comment manger méditerranéen ?
La réponse a été donnée par un collectif international de scientifiques et médecins en 2010. À chaque repas, on choisit des aliments dans les groupes
suivants, les plus importants :
- les fruits et légumes, crus ou cuits (5 portions par jour)
- les céréales (pains, pâtes, riz, semoules, flocons), de préférence pas ou peu raffinées (complètes ou ½ complètes) pour un maximum de nutriments et de fibres ; les portions sont adaptées à l’activité physique
- l’huile d’olive, pour les salades et la cuisson de légumes
- et de l’eau.
D’autres aliments sont à consommer quotidiennement (mais pas à tous les repas) :
- les fruits secs (amandes, noix, noisettes, graines)
- les laitages (de préférence demi-écrémés), les fromages
- les olives, l’ail et l’oignon, les plantes aromatiques et épices.
On peut limiter à quelques fois par semaine (deux fois dans l’idéal) la consommation de viandes rouges, volailles, poissons et fruits de mer, légumes secs (pois
chiches, haricots secs, lentilles), et jusqu’à quatre fois par semaine pour les œufs.
Certains aliments ne sont pas indispensables et leur consommation doit être limitée à une fois par semaine environ, car ils sont très riches en lipides et/ou en sucre, comme les charcuteries, les frites, les viennoiseries et pâtisseries, les sucreries et barres, les boissons sucrées, etc.
Les quantités consommées dépendent des vrais besoins de chacun : moins on est actif physiquement, moins on mange ! Enfin, mieux vaut éviter de grignoter entre les repas. En cas de petit creux, le choix se portera de préférence sur un fruit frais ou quelques amandes, noisettes ou noix.
Manger méditerranéen, c’est vivre en bonne santé plus longtemps !
De nombreuses études scientifiques et médicales conduites depuis les années 1960 confirment que l’alimentation méditerranéenne est très bénéfique pour la santé.
Ceux qui suivent ce mode d’alimentation sont moins en surpoids ou obèses, avec un tour de taille plus faible. Ils ont moins de diabète de type 2, moins de maladies
cardio-vasculaires, moins de certains cancers et moins de maladies de Parkinson ou d’Alzheimer. Leur vie en bonne santé est donc plus longue.
Ce patrimoine culturel et alimentaire remarquable, réputé dans le monde entier, doit être absolument transmis à la nouvelle génération, pour qu’elle en fasse bon usage, se régale, protège sa santé et valorise les territoires et les productions locales. C’est pourquoi l’Unesco (ONU) a inscrit en 2010 l’alimentation méditerranéenne traditionnelle au patrimoine mondial inaliénable de l’humanité.
« Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture. » Hippocrate
— Livret pédagogique « L’alimentation méditerranéenne, son histoire et ses bienfaits »
Le Parc du Luberon, en collaboration avec Denis Lairon (chercheur émérite à l’Inserm), a réalisé un livret pédagogique pour détailler les liens entre notre alimentation et notre santé.
Le contexte y tient une large place, abordant la question sous différents angles (économique, historique, médical, environnemental, social…), afin d’accompagner le lecteur dans la compréhension de la situation actuelle et des enjeux liés à l’alimentation et la santé.
Ce document ne vise pas l’exhaustivité, mais plutôt la synthèse des informations disponibles en 2024, agrémentée de liens et de références permettant d’approfondir certains points.
Les choix alimentaires influencent la société et ses évolutions, des modes de production à la commercialisation.
Téléchargement de la brochure disponible au 15 mars 2025
En mangeant, nous sommes tous acteurs et actrices plusieurs fois par jour !
— Livre de recettes « Je mange local en Luberon »
Manger local et de saison en Luberon
- C’est préparer des repas avec des aliments produits par des agriculteurs près de chez soi, en respectant le rythme des saisons.
- C’est favoriser une qualité alimentaire, avec des fruits et des légumes cueillis à maturité ; encourager une économie locale en soutenant les producteurs ; préserver la biodiversité des produits tout en réduisant l’impact environnemental de son assiette.
- C’est enfin (re)découvrir les trésors qu’offre notre territoire.
Ce livre de recettes est né des actions entreprises par le Parc naturel régional du Luberon depuis plusieurs années pour valoriser les productions agricoles locales, développer les circuits courts et relocaliser l’alimentation.
Des recettes pour 2, 4 ou 20 personnes !
En vente 7 € à la boutique de la Maison du Parc à Apt : 04 90 04 42 00 ou accueil@parcduluberon.fr [5]
L'ESSENTIEL
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> Pour pouvoir faire des choix éclairés, il est impératif d’être informés des diverses conséquences qui découlent de nos habitudes de consommation.
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