Retrouvez ici toutes les questions que vous vous posez sur le Plan de paysage Transition énergétique et écologique du Parc naturel régional du Luberon !
Un module photovoltaïque à base de silicium cristallin et avec un cadre en aluminium est valorisé à 94 % en moyenne.
Plus d’informations : www.soren.eco/re-traitement-panneaux-solaires-photovoltaiques
Aucune terre rare ne se retrouve dans la filière photovoltaïque.
« Les technologies solaires photovoltaïques actuellement commercialisées n’utilisent pas de terres rares. Certaines utilisent des métaux qui peuvent être critiques – comme le tellure, l’indium et l’argent pour les couches minces et l’antimoine et l’argent pour la filière silicium – mais il ne s’agit pas de terres rares. Le silicium est considéré comme critique par l’Union européenne, mais pas par la France qui en est le 5 e producteur mondial ; les réserves mondiales de silicium sont importantes, s’agissant du deuxième élément le plus abondant de la croûte terrestre. L’ADEME estime l’utilisation d’argent et d’antimoine moins critique, ces éléments étant substituables. »
« Les technologies les plus déployées dans l’usage du stockage d’énergie renouvelable sont aujourd’hui les batteries Lithium-ion (Li-ion), sodium-soufre (NaS) et plomb-acide (PbA). Les terres rares n’entrent pas, ou qu’en très faibles quantités (éventuellement comme additif), dans la composition de ces batteries. »
Plus d’informations : librairie.ademe.fr/energies-renouvelables-reseaux-et-stockage/492-terres-rares-energies-renouvelables-et-stockage-d-energies.html
1,2 ans pour “rembourser” l’énergie nécessaire à sa fabrication.
La durée nécessaire pour avoir un impact carbone positif sur les systèmes photovoltaïques en silicium monocristallin fabriqués en Chine est estimée à 3,2 ans (< 43 g CO2/kWh).
Plus d’informations ici : www.ise.fraunhofer.de/content/dam/ise/de/documents/publications/studies/Photovoltaics-Report.pdf
Théoriquement, oui. Si chaque mètre carré des surfaces artificialisées était solarisé, en plus des projets déjà installés, les objectifs de production seraient atteints, même sans sobriété !
Ceci étant, d’après la réglementation*, « les bâtiments […], hangars non ouverts au public faisant l’objet d’une exploitation commerciale, les hôpitaux, les équipements sportifs, récréatifs et de loisirs, […] et les parcs de stationnement couverts accessibles au public ayant une emprise au sol au moins égale à 500 mètres carrés doivent intégrer soit un procédé de production d’énergies renouvelables, soit un système de végétalisation […] favorisant la préservation et la reconquête de la biodiversité ».
Mathématiquement, c’est donc la moitié des grandes surfaces de toitures, stationnement et hangar qui sera végétalisée, donc pas disponible pour le solaire photovoltaïque, au profit de la reconquête de la biodiversité et des îlots de fraîcheur (une bonne chose, donc !).
Ajoutons à cela plusieurs facteurs limitants, et notamment :
- l’orientation et l’inclinaison (la pente), qui entraînent une baisse de rendement
- les toitures dont le renforcement coûte plus cher que l’installation photovoltaïque
- les installations d’énergie renouvelable autre (type solaire thermique)
- l’ombrage sur les bâtiments etc.
Sur le territoire du Parc naturel régional du Luberon, la surface maximale mobilisable permettrait de couvrir 38 % de la consommation du territoire.
Source : AtmoSud v11.2 https://cigale.atmosud.org/extraction.php?version=2025040812
En pratique donc, ces surfaces ne suffiront pas à atteindre les objectifs fixés à l’échelle territoriale, à moins de baisser les consommations énergétiques de 42 % !
Détail du calcul :
Surfaces disponibles estimées avec un taux de 1 MWc / ha et 1,35 GWh/MWc :
25 % des toitures résidentielles, environ 305 GWh
25 % des toitures non résidentielles, environ 180 GWh
Surfaces disponibles estimées avec un taux de 0 ,6 MWc / ha et 1,35 GWh/MWc :
50 % des aires de stationnement, environ 40 GWh
Surfaces disponibles estimées avec un taux de 0 ,8 MWc / ha et 1,35 GWh/MWc :
Friches et sols pollués/dégradés y compris celles inclues dans des zones d’exclusion de la doctrine de 2019 (estimation du potentiel maximal), environ 200 GWh.
Énergie injectée par les projets mis en services en 2024 : environ 100 GWh
* x = Production maximale mobilisable / Consommations énergétiques = 825 / 2 200 = 38 %
* y = 1 – Productions maximale mobilisable / (Consommations énergétiques x 0,65) = 1 – 825 / 1 400 = 42 %
Source objectifs de réduction des consommations : SRADDET Région Sud, Charte du Parc du Luberon 2025-2040
Source consommation et production énergétique : AtmoSud v11.2 https://cigale.atmosud.org/extraction.php?version=2025040812
Source énergie injectée par les projets mis en service en 2024 : OpenData du réseau d’énergies https://opendata.reseaux-energies.fr/
Source bâtiments non résidentiels et résidentiels : ORECA 2019, surface de toiture disponible non exposé Nord
Source aires de stationnement : Parking issu du MOS, digitalisé (Cotelub), bdtopo et ORECA
Source ensoleillement : SoDa HelioClim https://www.photovoltaique.info/fr/carte-interactive-de-productible-mensuel/carte-interactive-de-productible-mensuel-copy-2/
Source sites anthropisés : Friche industrielle, militaire et décharge de CEREMA, sites et sols pollués de Géorisques et Carrière fermé (BRGM)
Les projets se répartissent en quatre grandes catégories :
- Installations sur bâtiments : principalement sur toitures de particuliers, bâtiments industriels, commerciaux ou agricoles
- Installations sur infrastructures : ombrières de parcs de stationnements, canaux.
- Centrales au sol : implantées sur des terrains non agricoles (friches, sites pollués, parkings)
- Installations agrivoltaïques : combinant production énergétique et activité agricole.
Taille | Puissance | Équivalence | |
Bâtiments privés | 10 à 20 panneaux solaires ; environ 40 m² (l’équivalent de quatre places de parking) | 3 à 9 kWc, kilowatts crête soit 8 MWh/an | couvrent la consommation électrique annuelle d’un foyer standard (hors chauffage) |
Bâtiments industriels, commerciaux ou agricoles | à peu près 1 000 m² de toiture | environ 250 kWc soit 300 MWh/an | couvrent la consommation de 30 maisons individuelles chauffées à l’électricité / an |
Centrales au sol | 1 hectare (10 000 m², soit 1,5 terrain de foot) de panneaux solaires | 1 350 MWh/an | permet d’alimenter environ 400 foyers/an soit à peu près une commune comme Puyvert, Rustrel ou Saint-Maime |
Agrivoltaïque | 1 hectare de panneaux solaires NB : pour être considéré comme agriPV, les panneaux ne doivent pas recouvrir plus de 40 % de la parcelle |
0,5 MWc (mégawatt crête) soit 0,7 MWh | permet d’alimenter environ 200 foyers/an soit à peu près une commune comme Joucas, Vaugines ou Bonnieux |
À noter : l’équivalence kWc à MWh dépend de l’ensoleillement. En région Sud, on estime que cela vaut 1,35 MWh/an / kWc.
Source : https://conseils-thermiques.org/contenu/puissance-panneau-solaire.php
https://www.optima-energie.fr/blog/transition-energetique/panneaux-solaires-autoconsommation/
Source estimation consommation par foyer : ENEDIS https://www.canva.com/design/DAGpeWiv_J0/d2MLahpy27RUZBbGd7dKbw/edit
Le Parc du Luberon n’attribue pas de subvention spécifique aux particuliers. Ses conseils s’adressent davantage aux projets de grande ampleur que sur des projets à vocation de production individuelle.
Une autorisation d’urbanisme est obligatoire pour mettre des panneaux solaires sur le périmètre des sites patrimoniaux remarquables, aux abords des monuments historiques et des sites classés ou en instance de classement.
Selon la puissance de l’installation, le type d’autorisation à obtenir n’est pas le même :
- > 3 kWc : un permis de construire est obligatoire.
- < 3 kWc : une déclaration préalable de travaux est obligatoire.
Une autorisation d’urbanisme peut être nécessaire pour installer des panneaux photovoltaïques, selon la hauteur de l’installation par rapport au sol et la puissance maximum délivrée (article R421-9 du Code de l’urbanisme). Il peut s’agir d’une déclaration préalable de travaux (DP) ou d’un permis de construire (PC).
Dans le cadre de sa nouvelle Charte, le Parc du Luberon a identifié un objectif transversal qui vise à participer à l’atténuation et l’adaptation du territoire aux effets du changement climatique.
Dans ce cadre, le développement des énergies renouvelables (EnR), qui permet de réduire la consommation d’énergie fossile et donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre, participe pleinement à cette objectif d’atténuation.
Le Parc du Luberon n’est pas un promoteur d’EnR, mais un facilitateur, régulateur et garant d’un développement cohérent, respectueux de l’environnement et des paysages. Il soutient les projets EnR à condition qu’ils soient locaux, durables et participatifs, en lien avec les spécificités du territoire.
Sources :
Code de l’environnement (Articles R333-1 à R333-16)
Fédération des Parcs naturels régionaux https://www.parcs-naturels-regionaux.fr/les-parcs/missions/missions
Non, le chauffage au bois ne sera pas interdit : les discussions portent sur un renforcement des normes Ecodesign, visant à encadrer la vente d’appareils polluants d’ici 2032-2033, mais l’usage des modèles existants restera autorisé.
Seuls les équipements anciens, comme les foyers ouverts et poêles peu performants, pourraient bientôt ne plus être commercialisés (2032-2033). Vous pourrez continuer à utiliser vos équipements actuels.
L’objectif est de réduire les émissions de particules fines et d’optimiser l’efficacité énergétique sans supprimer une énergie renouvelable locale, économique et populaire.
Sources
https://www.topchaleur.com/conseils/interdiction-chauffage-bois/?srsltid=AfmBOopB7K-dXVsxprTLD6UYXBQ0F6yRMLS4YKIw7kWHta1BWHuFKL3x
Plan de travail Ecodesign 2025-2030, Commission européenne ; communiqués FIPC, SER, actualités officielles UE
Le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) propose une autonomie énergétique à l’échelle régionale en 2050.
Les Parcs naturels régionaux, en tant que territoires d’expérimentation et d’innovation, ont l’ambition d’être plus vertueux. Ceci explique que dans les Chartes de Parc, les objectifs de neutralité carbone et/ou d’autonomie énergétique sont proposés à des échelles temporelles plus réduites ; dans le cas du Luberon, 2040.
Cette autonomie énergétique se fera à l’échelle de notre territoire : les objectifs de production d’énergie renouvelable devront répondre aux besoins de consommation de notre territoire uniquement. Bien qu’il s’agisse de valeurs brutes et théoriques, cette ambition d’autonomie énergétique porte un message fort d’affranchissement vis-à-vis des énergies fossiles et carbonées.
Sources : SRADDET, Charte du Parc #Luberon2040
Au cours des temps, le paysage, en constante évolution, est perçu par les populations avec une dimension subjective liée à l’histoire et la culture de chacun.
Le paysage de l’énergie a lui aussi évolué en fonction des techniques, des sources d’énergie et des usages, avec des conséquences pas toujours désirées.
Comment ne pas subir notre paysage de l’énergie de demain ?
C’est l’objet de ce Plan de paysage Transition énergétique et écologique, proposant de planifier la production d’énergies à une échelle territoriale transversale et croisant les enjeux biodiversité, paysage et perception des acteurs.
Une bonne intégration des dispositifs producteurs d’énergie n’implique pas forcément une recherche d’invisibilisation. Un bon projet, bien intégré peut aussi être visible : la question du lieu, de l’échelle, des formes et matières, du sens apporté au projet peuvent favoriser l’acceptabilité d’une évolution du paysage voulue et non plus subie.
“Un paysage énergétique durable émerge quand il est proposé sur un territoire d’améliorer la durabilité de son système énergétique, de manière à ne pas compromettre sa qualité esthétique, la biodiversité, ses caractéristiques écologiques, la production alimentaire et les autres systèmes éco-systémiques.”
(Stremke 2013)
Sur notre territoire, la production d’énergie renouvelable n’est pas récente, en attestent les quelques images ci-dessous.
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