Des réservoirs de biodiversité
L’espace naturel sensible (ENS) “Les zones humides du Calavon aval” concerne six sites de la rivière Calavon répartis à l’aval d’Apt, entre le Pont Julien et Coustellet : La Pérussière (Bonnieux, Goult, Roussillon), les Tours, Ponty, la Bégude, la Virginière (Goult) et le Plan (Oppède), soit environ 104 hectares.
Ces milieux sont porteurs d’un patrimoine naturel typique de ce tronçon de la rivière : ripisylve, lit de cours d’eau méditerranéen à bancs de sable et graviers, pelouses sèches des terrasses alluviales, mares.
Depuis 2012, le Parc naturel régional du Luberon, le Conservatoire d’espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur (CEN PACA) et le Syndicat intercommunautaire de rivière du Calavon-Coulon (SIRCC) sont partenaires dans la gestion de cet espace, qui a intégré le réseau des ENS de Vaucluse en 2020 et est animé par le Parc.
Les milieux humides
Le Calavon-Coulon, rivière méditerranéenne, alterne sécheresse et crues soudaines, ce qui façonne un monde fragile et précieux. Ici, on découvre sa ripisylve, ses anciens lits et ses mares qui freinent les crues, stockent et filtrent l’eau, protègent les sols.
Ces milieux humides abritent une faune et une flore diversifiées et protégées : 80 espèces d’oiseaux, 47 espèces de libellules, 8 espèces d’amphibiens, et des plantes rares comme la Bassie à fleurs laineuses ou le Corisperme de France.
Face au changement climatique et à la disparition des espèces sauvages, la préservation des zones humides est vitale.
Le patrimoine naturel
19 habitats naturels
Les peupleraies naturelles dominent et forment la ripisylve du Calavon.
La particularité de ce cours d’eau ? Les milieux plus ouverts et secs (bancs de sable, végétation pionnière des rivières, pelouses et gazons sont également présents) côtoient des milieux plus humides.
Les eaux douces stagnantes (mares) sont complémentaires au cours d’eau et offrent des conditions de vie bien distinctes aux amphibiens, aux libellules et aux oiseaux.
La flore
Certaines espèces présentent un enjeu de conservation majeur pour le site :
- la Bassie à fleurs laineuses, dont les dernières populations françaises connues sont situées principalement dans le Vaucluse et très majoritairement sur les grèves sableuses du Calavon.
- Le Corisperme de France, présent sur les bancs de sable peu végétalisés du site de la Virginière, constitue également un enjeu très fort de conservation : il est rarissime en France et les seules populations sont localisées dans le sud-est (dont le Calavon-Coulon).
- Parmi les autres espèces patrimoniales présentes :
– 11 espèces sont mentionnées dans le livre rouge régional,
– 5 espèces sont à enjeu de conservation fort : Saule des vanniers, Cresson des marais, Cresson des bois, Myriophylle verticillée et Renoncule à feuilles capillaires
– 2 espèces sont à enjeu de conservation fort à moyen : Samolus valerandi et les Characées.
La faune
Mammifères :
- Le plus caractéristique est le Castor d’Europe, qui occupe le maximum du potentiel d’accueil que lui offre le Calavon.
- Pour les chauves-souris, ces milieux humides constituent des territoires de chasse importants.
Amphibiens :
- 7 espèces présentes.
- Notamment le Pélobate cultripède. Cette espèce vulnérable en France et quasi-menacée au niveau mondial représente l’un des enjeux majeurs des sites car sa présence sur le Calavon aval constitue l’un des derniers bastions de l’espèce dans le département du Vaucluse.
Poissons :
- La présence de l’Anguille d’Europe est avérée sur le site de la Virginière.
Reptiles :
- La Cistude d’Europe a été découverte en 2016 sur le site Les Tours, mais la présence d’une réelle population reste à confirmer.
Oiseaux :
- 79 espèces recensées depuis 2007 sur le site de la Virginière, dont 40 sont nicheuses avérées.
- Notamment : passereaux, pics, Loriot d’europe, Martin-pêcheur, Bergeronnette des ruisseaux, Guêpier, Petit gravelot…
Insectes :
- 36 espèces d’odonates présentes dont l’Agrion de mercure et la Cordulie à corps fin.
- 53 espèces d’orthoptères inventoriées, et parmi elles, le Criquet tricolore représente l’un des plus forts enjeux de conservation.
— Balades à pied à La Virginière
Sur les rives du Calavon-Coulon, 2 itinéraires faciles pour une découverte de la zone humide remarquable de la Virginière, sur www.cheminsdesparcs.fr
— La Virginière, une aire éducative
La richesse patrimoniale de ce site en fait un magnifique espace de découvertes et d’éducation à l’environnement et au territoire. Depuis plusieurs années, les classes de l’école primaire de Goult ont investi cette zone et participé à sa valorisation et à sa protection. Elle a été ainsi labellisée «Aire terrestre éducative» par l’Office français de la biodiversité.
Amis visiteurs, d’ici ou d’ailleurs, camping-caristes, cyclistes ou randonneurs, laissez-vous guider par les différents panneaux et recommandations des enfants de Goult tout au long de votre cheminement…
L'ESSENTIEL
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> Le Calavon-Coulon imprègne 6 sites qui sont labellisées ENS “Zones humides du Calavon aval”
> Leur point commun : la diversité des habitats avec des milieux humides, des bancs de sables et des pelouses naturelles
> Une biodiversité exceptionnelle
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