Le massif des Ocres s’étend sur 25 km, de Goult à Gignac en passant par Roussillon, Gargas, Villars et Rustrel.
Ces paysages remarquables sont issus de formations géologiques qui ont été soumises à l’érosion et à l’activité industrielle.
Le Massif des Ocres est un territoire classé et protégé. Il fait partie intégrante du Parc naturel régional du Luberon, Géoparc mondial de l’UNESCO et Réserve de Biosphère, et s’inscrit dans une démarche visant à l’obtention du label Grand Site de France des Ocres.
Formation des ocres
L’ocre provient d’une roche sédimentaire marine. Leur formation constitue une longue histoire qui se passe pendant le Mésozoïque (Ère secondaire).
A la fin du Crétacé inférieur (~110 millions d’années), la mer qui recouvre alors le territoire du Luberon devient de moins en moins profonde et des sables, provenant de l’érosion des continents émergés et entrainés par les cours d’eau viennent s’accumuler au fond des eaux. Ils s’enrichissent progressivement en glauconie, un minéral qui leur donne une couleur verte.
Puis suite aux effets de la tectonique des plaques, un vaste territoire émerge et ces formations sédimentaires se trouvent alors hors de l’eau. Le climat est chaud et humide, proche de celui des régions tropicales actuelles et la circulation d’eau dans le sous-sol entraîne une profonde altération des sables glauconieux. Certains minéraux disparaissent, d’autres se forment : la kaolinite, argile blanche, ainsi que des hydroxydes et oxydes de fer, respectivement appelés goethite et hématite, dont les proportions relatives font varier les nuances de couleurs des sables ocreux.
source: Triat, Jean-Marie. Les ocres. CNRS éd., 2010.
Usage de l’ocre
L’usage le plus ancien de l’ocre connu actuellement remonte au temps de Néandertal (250 000 ans). Pigment résistant naturel et inaltérable composé d’argile et d’hydroxyde ou d’oxyde de fer, l’ocre entre aujourd’hui dans la fabrication des peintures, enduits et autres badigeons mais aussi dans de nombreux autres produits industriels.
Commencée au XVIIIe siècle, l’exploitation de l’ocre reste à un stade artisanal dans le pays d’Apt jusque vers 1880 (arrivée du chemin de fer). L’âge d’or de l’exploitation industrielle de l’ocre durera de 1890 à 1930. La crise de 1929, l’apparition des colorants synthétiques et la fermeture de certains marchés provoqueront un déclin inéluctable. Les paysages remarquables du massif des ocres ont été complètement façonnés pendant plus de d’un siècle par l’activité industrielle, et transformés au gré des ouvertures de carrières. Les mines d’ocres à ciel ouvert, et parfois souterraines par de profonds tunnels sont encore visibles à Gargas, Roussillon ou encore Rustrel, témoins d’une industrie qui fut florissante. La Société des Ocres de France est le dernier exploitant en activité dans la région du Luberon.
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Photo du bandeau : stratification des sables ocreux © David Tatin
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